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Le Génie et le Vieillard des Pyramides

Anonyme
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TRÉSOR DES SCIENCES OCCULTES
INTRODUCTION (6/6)

            Commençons l'initiation, levons-nous. J'exécutai, ainsi que le génie, l'ordre qu'il venait de donner, il plaça la main sur ma tête, et dit cinq mots magiques ; alors une voix qui sortit du souterrain où étaient les coffres où se trouvaient les pierreries, répondit par quatre autres mots : à peine le dernier fut-il prononcé que nous nous trouvâmes dans l'obscurité la plus profonde. Le feu qui brillait sur la tête du génie disparut également. Soyez sans crainte et sans frayeur, me dit le vieillard. Mon père, ne suis-je pas avec vous ? Cette réponse me plaît, elle annonce de la confiance : vous allez en éprouver les effets... Il prononça ensuite plusieurs mots et tout parut éclairé, mais par une lumière sombre, semblable à un transparent, et je vis entrer plusieurs individus qui prirent place autour de la salle. Voici tous les génies qui vous seront soumis, je vais vous faire reconnaître. Il me prit par la main et me conduisant autour de la salle, il s'arrêta devant chaque génie, et me dit répétez ce que je vais dire ; j'obéis, et chaque génie s'inclinait en répondant. Ils étaient trente-trois, lorsque nous fûmes au dernier, il me dit de retourner à la place que j'avais occupée et prenant ensuite une baguette de six pieds de longueur, ayant à l'un des bouts la tête d'un serpent et à l'autre la queue (sur cette baguette, il y avait des plaques en or de même que la tête et la queue, on y voyait écrits les mots ou les caractères placés an bas de la planche N° 1. (1) Il en forma ensuite un cercle en réunissant chaque extrémité par une chaîne d'or qu'il passa dans deux anneaux, il le mit sur la terre, et se plaçant an milieu, il me dit que voulez-vous voir dans ce moment, mon fils. Je répondis, la plaine dans laquelle vous m'avez trouvé sûr le point d'expirer de douleur et de besoin. Il éleva les deux mains vers la voûte, et dit deux mots cabalistiques. A l'instant les génies s'approchèrent de moi, et me prenant dans leurs bras, ils m'enlievèrent et je me trouvai transporté au pied de la pyramide, où j'aperçus des troupes d'arabes qui la parcouraient à cheval. Le vieillard était près de moi ; il jouissait de mon étonnement, je ne l'avais point aperçu ; d'abord vous voyez, mon fils, comme tous ces génies vous sont soumis, comme ils vous obéissent, ils attendent vos ordres. Voulez-vous retourner dans l'endroit d'où vous êtes parti, ou planer quelque temps au milieu des airs, sachez que vous voyez tout ce qui se passe autour de vous et que vous n'êtes visible que pour le grand Etre qui veut bien nous accorder la sagesse, et pour tous ceux qui vous accompagnent ; je témoignai le désir de parcourir l'immensité ; alors il me fit connaître le mot que je devais prononcer et le signe que je devais faire. Aussitôt après les génies m'enlevèrent ainsi que le vieillard ; nous approchâmes des nuages, et le plus vaste horizon s'offrit à mes regards enchantés. Vous voyez, me dit encore le vieillard, que je ne vous ai pas fait de vaines promesses vous auriez le même succès dans toutes vos entreprises, mais retournons dans la pyramide, le génie nous attend, nous allons continuer nos opérations ; il prononça un mot, et bientôt nous rentrâmes dans la demeure du vieillard.

      Lorsque nous fûmes assis, les génies disparurent, et il ne resta avec nous que le premier ; tout changea de décoration, et une lumière plus vive éclaira le souterrain. Il forma le grand cercle magique de la planche No 2, il s'y plaça et le vieillard me dit, allez auprès de votre génie : je vous le permets, je sais que vous avez un cœur pur ; que vous ne vous êtes jamais rendu coupable d'aucune action dont vous ayez à rougir ou que vous vous en êtes fait absoudre par un véritable repentir, sans cela vous pourriez être frappé de mort en entrant dans ce cercle. Allez, mon fils, et je remplis ses intentions. Il ouvrit la cassette où se trouvaient tous les anneaux et les talismans.Il me remit le talisman figuré sur la planche 3, ainsi qu'un anneau sur lequel étaient gravés les caractères tracés au bas de la même planche, et qui avait pour châton une pierre bleue de ciel, dont la forme était un hexagone. Ceci va vous servir, me dit-il, à conjurer les puissances célestes et infernales ; mettez l'anneau à votre doigt et le talisman sur votre cœur, prononcez ensuite ces mots : (il me les indiqua), et vous en connaîtrez les effets. A peine ces paroles furent-elles sorties de ma bouche, que je vis paraître une foule d'esprits, de figures et formes différentes, et le génie qui était à mes côtés, me dit : commandez, ordonnez et vos désirs vont être satisfaits. Le vieillard ajouta, mon fils, le ciel et les enfers sont à vos ordres, je pense que dans ce moment il ne vous manque rien ; remettez si vous m'en croyez à éprouver plus tard l'intelligence et l'activité de ces esprits. Pour les faire disparaître, ôtez l'anneau de votre doigt et le talisman de la place qu'il occupe, et ils vont retourner dans leur sphère. Je fis ce qui m'était ordonné et tout s'évanouit comme un songe.

      Il me reste encore beaucoup de choses à vous apprendre pour composer vous mêmes ces anneaux et ces talismans, cette instruction fera l'objet de travaux très importants que nous ferons ensemble à l'aide de notre génie.

      Suivons le cours de nos expériences : restez à votre place. Il me donna ensuite le talisman, planche N° 4 et un anneau avec un châton en jayet trèspoli d'une forme triangulaire, sur lequel étaient gravés en-dedans les caractères tracés au bas de la même planche. Ces deux objets précieux, mon fils, sont destinés à vous faire aimer de la plus belle portion du genre humain, il n'est point de femme qui ne s'estime heureuse de vous plaire, et qui ne mette en usage tous les moyens possibles pour y réussir. Voulez-vous que la plus belle odalisque du grand empereur des croyants soit dans un instant conduite devant vous ? Mettez l'anneau à votre second doigt de la main gauche, pressez le talisman sur votre bouche, et dites en soupirant tendrement (il me fit connaître ce que je devais dire), et tout-à-coup parut un génie avec des ailes roses, qui vint se mettre à genoux devant moi. Il attend vos ordres dit le vieillard : je les lui donnai comme on me l'apprit et il disparut. Il va parcourir une espace immense avec la rapidité de la pensée, et ce que la nature a formé de plus beau paraîtra à vos yeux et servirait de modèle pour peindre ces houris que notre divin prophète promet à ses fidèles serviteurs. Ô mon fils, que vous êtes heureux, jamais aucun mortel n'obtint de telles faveurs du Grand Etre, je le vois à la promptitude avec laquelle on exécute vos volontés. Il finissait de parler, lorsque le génie aux ailes roses arriva : il portait sur ses bras une femme enveloppée d'un grand voile blanc, elle paraissait endornnie et il la posa doucement sur un canapé qui parut près de moi. Il leva ce voile qui la cachait ; jamais rien de si beau ne s'offrit à mes yeux, c'était Vénus avec tous les charmes de l'innocence ; elle soupira et ouvrit les plus beaux yeux du monde, qu'elle arrêta sur moi ; elle jeta un cri de surprise, et dit c'est lui !... quel son de voix harmonieux ! Le vieillard me dit approchez de cette belle, mettez un genou en terre, c'est ainsi qu'on doit lui parler, prenez sa main, j'obéis, et la divinité à laquelle j'adressais mon hommage, me dit, je t'ai vu en songe, je t'aimais, et la réalité te rend encore plus cher à mon cœur ; je te préfère au sultan qui, depuis plusieurs jours, me fatiguait de son hommage. C'en est assez, dit le vieillard, et il prononça fortement deux mots, quatre esclaves parurent, enlevèrent le canapé et celle qui avait déjà fait une si vive impression sur mon cœur. Le vieillard s'aperçut de mon émotion et de la peine que me faisait éprouver son départ : il me dit, vous la reverrez. Sachez que pour possséder la sagesse il faut savoir résister aux attraits de la volupté.

      Ces paroles me firent rentrer en moi-même, et je lui dis, pardonnez mon père, mais vous l'avez vue, voilà mon excuse.

      Je replaçai dans la cassette l'anneau et le talisman, et il me donna celui de la planche N° 5 qu'il accompagna d'un anneau avec une pierre verte de forme ronde et à facettes, sur lequel étaient gravés en-dedans les caractères figurés au bas de la même planche. Ce talisman et cet anneau, me dit-il, ne sont pas les moins précieux, ils vous feront découvrir tous les trésors qui existent et vous en assureront la possession. Placez l'anneau au second doigt de votre main droite, pressez le talisman avec le pouce et le petit doigt de la main gauche, et dites les trois mots qui sont écrits au bas de ce talisman : je répétai ces trois mots, et sept génies au teint basané parurent, portant chacun un grand sac de peau, qu'ils vidèrent à mes pieds et qui renfermaient des pièces d'or qui roulèrent au milieu de la salle où nous étions. Je n'avais pas remarqué qu'un des génies avait sur l'épaule un oiseau noir, dont la tête était couverte d'une espèce de chaperon. C'est cet oiseau, me dit le vieillard, qui leur a fait découvrir tous ces trésors ; ne croyez pas que ce soit une partie de celui que vous avez vu ici, vous pouvez vous en assurer vous même. Vous êtes pour moi la vérité elle-même, lui répondis-je. Eh quoi ! mon père, pouvez-vous croire que je vous fasse l'injure de douter. Il fit un signe aux génies ; ils remirent l'or dans les sacs et disparurent.

      Vous voyez, mon fils, quelles sont les vertus et les propriétés de ces talismans et de ces anneaux ; lorsque vous les connaîtrez toutes, vous pourrez, sans mon secours, opérer tel prodige que vous jugerez à-propos. Remettez dans la cassette ceux dont vous avez fait l'épreuve et prenez ceux-ci (planche N° 6), ils vous feront découvrir les secrets les plus cachés, vous pénétrerez partout sans être aperçu, et il ne se prononcera pas un seul mot dans l'univers qui ne vienne frapper votre oreille, lorsque vous voudrez l'entendre vous-même, ou qui ne vous soit rapporté par vos agents lorsque vous les en chargerez. Pour vous le prouver, répetez ces mots en plaçant le talisman près de votre oreille que vous tiendrez de la main gauche où sera l'anneau (il me dit ces mots que je répétai), et j'entendis distinctement une voix qui me disait : le grand Mogol vient de décider dans son conseil privé qu'il fallait déclarer la guerre à l'empereur de la Chine ; une autre voix me dit : tout est en rumeur à Constantinople, on a enlevé cette nuit la sultane favorite, et le grand sultan, au désespoir, a fait jeter tous les eunuques dans la mer, après leur avoir coupé la tête. Ô ciel ! que de maux j'ai causés sans le vouloir, m'écriai-je avec douleur ! eh bien, mon fils, me dit le vieillard, c'est une leçon pour vous apprendren de pas être esclave de vos passions et sachez y mettre un frein. C'en est assez pour aujourd'hui, demain nous continuerons.


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(1)  Cette planche se trouve dans l'ouvrage intitulé : Trésor du Vieillard des Pyramides. Les autres planches qui seront citées dans ce livre, se trouvent dans ce même ouvrage.




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